• Sur Anthony — (novembre 2022)

    Je ne veux pas l'avoir trop près de moi, je sais que je tomberais irrémédiablement amoureuse de lui si c'était le cas. Et s'il y a bien un truc vrai à son propos, c'est qu'il est littéralement tout ce que je dois éviter. Il me fait peur. Il m'énerve. Il est trop différent.

    Je ne sais pas si j'ai vraiment envie de lui. En même temps, je le trouve profondément attirant, et à la fois, il me fait peur avec ses accès de domination. Je dois l'admettre, oui : il me fait peur. J'appréhende. J'ai peur qu'il ne sache se contrôler et même si je ne doute pas de sa capacité à respecter mes limites, j'ai peur que dans le feu de l'action, les signaux de mon non-consentement échappent à sa vigilance.

    Mais en même temps, j'ai envie de lui, de manière réellement primaire. Je le trouve beau, intelligent, réconfortant. Et j'ai conscience de tous ses moindres défauts, jusqu'au dernier.

    D'ailleurs, je suis profondément convaincue que ce grand mythe selon lequel l'amour rendait aveugle est profondément faux. La passion malsaine et/ou juvénile, sans doute. Mais le véritable amour ne l'est que dans l'ultime appréciation des défauts de l'autre.

    Je vois cela comme une consécration même de la notion d'individu. Une véritable narration sociologique. Nous sommes un ensemble de noir et de blanc, et c'est cet ensemble qui, pris en vision macro, nous rend aimables par autrui.

    L'amour dans ma définition, n'est que l'ultime, la consécration même de la vérité.

     


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