Bonjour,

Petite update sur ma nouvelle vie à la faculté, et déjà, rien que d'écrire ces quelques mots, je me sens déjà extrêmement vieille. 

J'ai pourtant attendu ce moment si longtemps. Pour ma sœur Lynda, la faculté était enfin sa liberté promise, si attendue après tout ce qu'elle a traversé avec mon père. 

Pour moi, elle est tellement de choses à la fois. Alors bien sûr, stoïcienne que je suis, l'irrésistible liberté universitaire me sied parfaitement ; mais ce n'est pas l'important : pour moi, c'est d'être un esprit libre en acte. Un esprit libre en acte. Un esprit libre en acte. Un esprit libre en acte... 

Et cette quête de la liberté psychologique est si complexe, pourtant elle délivre de tous les maux. De bien des maux...

Et voici que tous les jours, — ou du moins le plus possible —, j'arponne à coup de talons de 7 centimètres les petites roches rugueuses et irrégulières du centre Pierre Mendès France. 

J'aime tant l'environnement de Tolbiac. La fosse. Les vas-et-vients incessants des étudiants. Les enceintes qui crachent de la musique commerciale. Les banderoles réacs. Les grévistes apostrophant les passants à coup de haut-parleur. Les slogans écrits à coup de marqueurs bavés sur les murs des toilettes. 

C'est une ambiance si particulière. Si conviviale. Si engagée. À moins que tu sois anti-féministe et facho, tout le monde semble pouvoir trouver sa petite place dans cette tour de 22 étages. 

Et c'est si beau.

Ce qui m'a le plus impressionné à Tolbiac, ce sont les discrètes arènes cachées derrière la fosse. D'immenses arènes où se logent junkies, bandes de pote, âmes discrètes et animaux en tout genre. C'est un lieu de paix.

Les arènes de Tolbiac.

Les arènes de Lutèce.